« Prenez soin de votre corps, c'est le seul endroit où vous êtes obligé de vivre »
— Jim Rohn.
Les troubles digestifs du sportif sont fréquents et concernent 30 à 50% des sportifs, selon l'activité sportive et surtout dans les efforts de longue durée. Les conseils de base pour éviter au maximum ces troubles: s'hydrater régulièrement, respecter un délai entre le dernier repas et l'effort, s'abstenir d'aliments riches en fibres irritantes...
Lorsque les troubles persistent malgré l'application de ces conseils, il est important d'aller regarder de plus près le système digestif et notamment l'intestin grêle.
L'intestin grêle est un organe clé, car il assure la digestion des aliments alors que sa muqueuse sert de barrière entre le milieu intérieur de l'organisme et les éléments nutritifs ou autres provenant de l'environnement. D'une longueur de 5 à 7 mètres en moyenne pour un adulte, l'intestin grêle a une structure optimisée dans le but d'augmenter sa surface de contact.
Il représente ainsi une zone gigantesque où s'achève la digestion. Le problème de cette immense surface est qu'elle est très fragile du fait de sa faible épaisseur et de la durée de vie brève ( 2 à 5 jours) des entérocytes qui la tapissent. Le passage des aliments dans le sang se fait au niveau des membranes des cellules de cette paroi, les entérocytes. Entre chaque entérocytes, il existe un espace dont le rôle est très important et qui s'appelle la jonction serrée.
Cet espace a pour fonction essentielle de contrôler la perméabilité de l'intestin. Lorsque des jonctions serrées altérées ne peuvent bloquer efficacement le passage de grosses molécules d'origine alimentaire ou bactérienne, ces dernières traversent la muqueuse intestinale et peuvent alors induire l'apparition de troubles digestifs tels que: nausées, vomissements, flatulences, carences, syndrome de l'intestin irritable ( SII), de maladies auto-immunes ou d'allergies ( notamment alimentaires).
Lors d'un effort sportif prolongé, le débit sanguin augmente vers les muscles et diminue vers le système digestif, dont les intestins.
Cette forte baisse de l'irrigation intestinale entraîne une chute de l'apport d'oxygène et de nutriments et donne lieu à des atteintes tissulaires locales. Ce phénomène est appelé ischémie.
A l'arrêt de l'effort, le débit viscéral redevient normal et l'augmentation brutale de l'apport d'oxygène aux tissus provoque un afflux massif de radicaux libres qui endommagent les entérocytes et les jonctions serrées, conduisant à la perte d'étanchéité de la muqueuse. Ce phénomène est appelé reperfusion.
La répétition de ces épisodes ischémie/reperfusion pérennise l'atteinte des cellules, et l'hyperperméabilité s'installe.
Dans un premier temps il est important que vous fassiez un test d'intolérances alimentaires afin d'éliminer les aliments donnant des IgG positifs ( anticorps). Cependant, le plus souvent, l'aliment donnant des IgG positifs n'est pas la cause du dysfonctionnement intestinal mais la conséquence. Ainsi, une fois l'équilibre de l'intestin retrouvé, il peut être dans une deuxième phase réintroduit dans l'alimentation.
Il possède des propriétés anti-inflammatoires et intervient dans la croissance et la réparation de la muqueuse intestinale. De plus, il joue un rôle protecteur de la muqueuse formant un film répulsif pour les irritants. Consommez-en 2 à 5 grammes deux fois par jour.
L'hyperperméabilité entraîne une perturbation de la flore intestinale. Faire une cure de probiotiques permet de renforcer l'immunité, moduler l'inflammation, éliminer les toxines endogènes. Pour cela, privilégiez certaines souches dont l'efficacité est prouvée ( Lactobacillus acidophilus, L.paracasei, L.plantarum, Bifidobacterium lactis et Proprionibacterium freudenreichii).
Les caractéristiques de ces boissons ou aliments ont pour principal objectif de fournir des éléments propices à la restauration et la préservation de l'intégrité de l'écosystème intestinal. Privilégiez le "sans-gluten" et "sans-lactose" dans leur composition.